Comprendre la souffrance
Ce que je partage ici passe par mes filtres entant qu’Audrey et c’est un angle de lecture. J’invite chacun à en prendre et à en laisser. Certaines dimensions sont tellement vastes et profondes qu’il est difficile d’en saisir une totale compréhension. J’espère tout de cœur que ce partage puisse apporter un apaisement.
Audrey Lehy
11/20/20258 min read


Comprendre la souffrance
Ce que je partage ici passe par mes filtres entant qu’Audrey et c’est un angle de lecture. J’invite chacun à en prendre et à en laisser.
Certaines dimensions sont tellement vastes et profondes qu’il est difficile d’en saisir une totale compréhension.
J’espère tout de cœur que ce partage puisse apporter un apaisement.
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Depuis quelques mois j’ai posé l’intention à la Grande Maman, de mieux comprendre la souffrance cela afin d’être plus en paix avec cette dimension qui fait partie de l’existence.
Quelques pièces de puzzle sont arrivées.
Elles sont différentes propositions de lecture à cette question : « pourquoi la souffrance ? ».
Cela a commencé par différencier la douleur & la souffrance.
La douleur est une information.
C’est un signal — physique ou émotionnel — qui indique qu’un déséquilibre est présent et qu’une attention consciente est nécessaire.
Beaucoup d’enseignants spirituels la décrivent comme un messager du vivant.
Exemple : je suis trop près du feu, ma peau commence à me bruler, la douleur naissante me permet de m’en éloigner.
La douleur apparaît comme un signal immédiat.
Ta peau brûle → le système nerveux envoie une information claire : danger, retire-toi.
Elle appelle à l'action.
La douleur n’est pas là pour punir, mais à la base, pour protéger.
La souffrance, elle, est ce que l’esprit rajoute à la douleur. Elle vient des pensées, de la résistance, de l’histoire qu’on raconte autour de l’expérience.
Elle peut être entretenue, parfois longtemps après que la douleur a disparu.
Elle peut naître de la peur, du rejet, de la lutte, de l’identification…
*dans certains cas elle est « initiatique ». (le passage à la vie par l’accouchement par exemple).
Eckhart Tolle dit :
« La douleur est ce qui est. La souffrance est ce que je crée quand je refuse ce qui est. »
Ici, la Grande Maman me montrait que la souffrance est une réponse aux résistances à ce qui est.
Par exemple, lorsque je refuse de ressentir une émotion, lorsque je n’accepte pas une situation présente…c’est cette résistance qui me fait souffrir.
Résister contracte et c’est quelque chose que j’ai remarqué lors de cérémonie que je me donne.
Plus je résiste plus je suis fatiguée, plus mon corps est épuisé, plus j’ai des tensions partout.
Lorsque je lâche tout, que je m’abandonne à ce qui est, à l’invitation à ressentir ce qui se présente et bien tout coule. Le flow d’informations peut s’écouler sans obstacles.
Cela dit, il existe une forme de souffrance directement liée à la douleur que nous ne pouvons pas toujours dépasser, ou que nous n’arrivons pas à dépasser.
C’est le cas au cœur de certaines maladies physiques, par exemple, ou dans des situations d’actes inacceptables comme la torture…
À ce moment-là, ma conscience m’a montré le rituel de la Sun Dance des Lakotas Black Elk. C’est une pratique que j’ai toujours eu du mal à cautionner, malgré mon profond amour pour les traditions lakotas. Un rituel où des hommes se font percer la peau du torse ou du dos et sont reliés par des lanières au mât central, un acte symbolique d’offrande et de transformation.
C’est dans ce contexte que Black Elk évoque la rencontre entre la douleur et la souffrance, et le dépassement de celles-ci.
Je ne peux pas parler de cette expérience que je ne connais pas, mais de nombreux témoignages relatent l’émergence d’une force intérieure, d’un état de conscience particulier qui se révèle au cœur même de l’épreuve.
Dans ma vie j’ai connu la souffrance reliée à des douleurs physiques qui peuvent durer (par la maladie par exemple) je ne sais pas s’il y a vraiment quelque chose à retenir de cela… tout ce que je sais c’est que oui cela m’a renforcée face aux épreuves de la vie et que je pense que cela m’a aidée à développer une certaine force de caractère.
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Un autre point qui me semble essentiel est le suivant : « Dans le New Age, nous entendons très souvent que nous créons tout.
Certains maîtres suggèrent même de se dire : “Je peux voir cette situation comme si je l’avais choisie.”
À partir de cette théorie, je me suis demandé si cette idée pouvait vraiment concerner les âmes qui ont subi des atrocités durant l’enfance, comme l’inceste, le viol ou la torture ?
Un autre point très New Age affirme que, lorsqu’on reconnaît avoir tout créé, on sort du rôle de victime.
Mais alors je me demande : quel rôle peut jouer un enfant de trois ans qui subit des violences physiques, si ce n’est celui de victime ? ».
C’est à cet endroit de réflexion que j’ai ressenti que phrase “je l’ai choisi” était à prendre avec beaucoup de délicatesse et qu’elle ne pouvait pas être appliquée dans toutes les situations.
Dans le cas de traumatismes extrêmes, elle peut même devenir culpabilisante, violente et totalement inappropriée.
La plupart des maîtres éclairés disent que cette idée est une mauvaise interprétation New Age du concept de « responsabilité intérieure ».
C’est en cela que j’ai ressenti que certains enseignements pouvaient, à mon sens, avoir leurs limites au cœur de certaines situations.
Je ne les trouvais pas valables dans tous les cas.
La Grande Maman m’a montré qu’il nous arrive d’appliquer un seul concept à de multiples situations, en oubliant que la vie est faite de subtilité.
Que certains enseignements sont justes dans certains contextes.
Il y a certes des enseignements à portée universelle mais même dans ce cas, ils peuvent toucher chaque UN d’une façon unique.
Il y a tant de niveaux de lectures qu’il est essentiel de rien enfermer et de garder à l’esprit que chaque situation porte avec elle un contexte précis.
Après cet épisode je lui ai demandé « Comment fonctionnes-tu ? Pourquoi des choses terribles arrivent-elles ici-bas ? Comment peux-tu les laisser se faire ? »
Elle m’a montré sa propre dévotion pour nous, ainsi que la façon dont Elle dépose sa puissance créatrice entre nos mains. À nous d’en faire les expériences que l’on veut, en tant que créature et créateur, sans limites.
Je voyais que, lorsque nous mettions notre égo à son service (au service de l’amour en nous) alors tout était coloré et d’une beauté indescriptible.
Au contraire, lorsque son don de création passait entre les mains de la perversion, de l’avidité, de la méchanceté ou du désir de domination tout pouvait devenir ombre et chaos.
La grande Maman permet à son enfant d’agir librement et quels que soient ses choix, elle l’aime profondément.
Je prenais Conscience à cet instant de la grandeur de son Amour sans condition.
Elle est Dieu, consciente de son potentiel illimité, et, en même temps, Elle se laisse complètement faire en mettant sa puissance à notre disposition.
Pour le pire, comme pour le meilleur.
Elle se plie à nous, comme nous pouvons aussi nous mettre à son service.
Elle se montre aussi dévouée que nous pouvons l’être.
C’est au cœur de tout cela que je ressentais que la création est à la fois simple et complexe (complexe dans le sens riche et infinie).
Là où la grande Maman a créé le terrain de « jeu », nous créons à chaque instant au cœur de ce jeu.
Et comme elle s’expanse au cœur de toute cette expérience, j’ai ressenti qu’elle prenait conscience des créations de ses enfants au fur et à mesure que ces créations naissent.
Nous créons et co-créons, et tout cela se mélange au cœur du rêve que nous appelons réalité.
Nous ne pouvons maîtriser que ce qui est au-dedans de nous, mais nous ne créons pas tout. Car dans ce grand rêve, tous créent ! C’est la grande Co-création.
J’ai clairement pu observer cela lorsque j’ai voyagé avec mon compagnon Damien.
Je me souviens d’un jour où j’ai eu le sentiment que nos yeux conscients étaient justement grands ouverts pour prendre conscience que nous étions en train de co-créer quelque chose.
C’était lors d’une randonnée : tout était très clair. Il nous était facile de voir, dans cette grande clarté, les moments où c’était moi qui créais ce que nous vivions, et les moments où Damien créait sa réalité. Nos deux créations se mélangeaient dans une co-création.
Je me souviens qu’il imaginait qu’il allait se passer telle chose dans la randonnée, et cela arrivait.
Cela nous a fait beaucoup rire. À un moment, je lui ai dit : “Maintenant, terminé les galères d’aventuriers : je crée que nous allons terminer cette grande escapade dans un hôtel où nous mangerons des profiteroles au chocolat.”
Et c’est exactement ainsi que la randonnée s’est terminée.
Suite à cela, nous avons pu clairement prendre conscience que nous co-créons.
Ce jour-là, nous pouvions observer tissage de la co-création en temps réel.
Aujourd’hui, des années plus tard nous prenons de plus en plus conscience de notre part de création au cœur de notre co-création commune mais aussi au sein du grand plan.
Il y a nous, il y a les autres, il y a la Grande Maman… et comme chacun est doté du don de création, il y a de tout dans ce monde :
Le pire et le meilleur.
Mais lorsque nous remettons ce don au service de la Grande Maman au-dedans de nous, lorsque nous lui laissons les rênes, alors nous retrouvons le goût de ce qu’on appelle le Jardin d’Éden.
Mais cela est un choix.
Un choix qui, je trouve, explique presque tout : la beauté de ce monde, et les atrocités qui le composent.
En tout cas, à ce jour, ce sont les seules réponses que j’ai reçues à cette grande question : “Pourquoi la souffrance ?” Et je vous avoue que ces réponses m’ont tout de même rapprochée de la paix et de l’amour.
J’espère que cela vous fera du bien, à vous aussi.
Pour résumé, la grande maman m’a montré que les enseignements ne sont pas toujours valables dans toutes les situations.
Un enseignement peut être juste dans un contexte, mais devenir violent dans un autre.
Elle m’a révélé que la vie est faite de subtilité : elle est nuancée, mouvante, vivante… et rien de vivant ne peut être enfermé dans un dogme.
J’ai également reçu que la création est un tissage à la fois simple et infiniment complexe car il y a moi, il y a l’autre, il y a l’ensemble, il y a la Grande Maman…
Et tout cela s’entrelace pour co-tisser le rêve.
Elle m’a aussi montré que le don de création donné à chacun engendre à la fois le pire et le meilleur. *
Mais lorsque je remets ce don entre ses mains, lorsque je laisse la Grande Maman guider ma création depuis l’intérieur, alors je retrouve le goût du Jardin d’Éden.
Cette vision rejoint ce que portent certaines traditions :
Le soufisme, la Kabbale, les mystiques chrétiens… elles reconnaissent que le monde contient tout, le lumineux et l’ombre, et que la paix naît lorsque nous remettons les rênes à la Grande Maman que nous abritons tous en nous.
Peut-être y a t il un nouveau monde naissant, peut être utopiste… un monde dans lequel la souffrance n’existe plus et en attendant voici une citation qui peut amener à la réflexion.
A méditer.
Carl Jung :
« Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis celui ou celle que je choisis de devenir après.
Je nous aime.
Audrey.
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